
Une enquête menée par le Pew Research Center, évalue la manière dont la pandémie a affecté le rapport à la foi dans 14 pays.
Alors que la Covid-19 a entraîné la fermeture des lieux de cultes dans le monde entier, le Pew Research Center a souhaité évaluer l’impact de la pandémie sur les croyants.
L’enquête menée cet été auprès de 14 276 adultes en Australie, en Belgique, au Canada, au Danemark, en France, en Allemagne, en Italie, au Japon, aux Pays-Bas, en Espagne, en Corée du Sud, en Suède, au Royaume-Uni et aux États-Unis révèle que la foi des croyants a été impactée favorablement par la pandémie.
« Dans presque tous les pays étudiés, les personnes qui considèrent que la religion a une place très importante dans leur vie, ont tendance à dire que leur foi s’est développée dans le contexte de la pandémie. »
In nearly all of our 14 countries surveyed, those who say religions is very important in their lives are more likely to say their faith has grown due to the pandemic. https://t.co/DdDSW2bsB0
— Pew Research Center (@pewresearch) January 28, 2021
L’étude publiée le 27 janvier dernier, révèle que dans 11 des 14 pays étudiés, « la proportion de ceux qui disent que leur foi religieuse s’est renforcée est plus élevée que celle de ceux qui disent qu’elle s’est affaiblie ».
Les chercheurs notent également qu’en général, « les habitants des pays développés ne voient pas beaucoup de changement dans leur propre foi religieuse à la suite de la pandémie ».
A median of 10% across 14 developed countries say their own religious faith has become stronger as a result of the coronavirus outbreak, while a median of 85% say their religious faith had not changed much. https://t.co/AtFssCKeUR pic.twitter.com/X8GwjVGa4y
— Pew Research Center (@pewresearch) January 27, 2021
Dans l’ensemble, une moyenne de 4 citoyens sur 5 de chaque pays a déclaré que leur religion était plus ou moins inchangée.
Cependant, en tête des pays où les habitants attestent d’une foi renforcée par la pandémie on retrouve les États-Unis. Les Américains ont été trois fois plus nombreux que dans les autres pays à déclarer que leur foi était devenue plus forte en raison de la pandémie avec 28%, contre une médiane mondiale de 10%. Ils sont suivit par les Espagnols (16%) et les Italiens (15%), dont les nations ont été fortement plus touchées par le coronavirus au printemps dernier, qui a fait un grand nombre de morts. Environ 1 Canadien, Français, Australien, Britannique, Coréen et Belge sur 10 a dit la même chose.
28% of Americans report stronger personal faith because of the pandemic, and the same share think the religious faith of other Americans has strengthened. https://t.co/NJ0ltYvB4x pic.twitter.com/jKUzParVjI
— Pew Research Center (@pewresearch) January 27, 2021
Au bas de la liste se trouve la Corée du Sud. Les Coréens ont été trois fois plus nombreux à déclarer que leur foi s’était affaiblie à cause de la pandémie avec 9% contre une médiane des autres pays qui se situe autour de 3%. Viennent ensuite les Espagnols (5%), suivis par les Américains, les Britanniques, les Belges et les Néerlandais tous à égalité avec 4%.
Parmi les personnes interrogées, celles ayant déclaré que la religion était « très importante » dans leur vie, on observe une proportion beaucoup plus importante de personnes ayant vu leur foi renforcée durant la pandémie. Il s’agit de 49% des Espagnols, 45% des Américains, 44% des Italiens et 40% des Canadiens. La médiane mondiale étant de 33%.
Tandis que sur le nombre de Coréens ayant déclaré que la religion était « très importante » dans leur vie, 14% ont également affirmé que leur foi avait diminué, soit environ trois fois plus que la médiane mondiale qui est de 5%. Ils sont suivis par les Français (8%), les Britanniques (7%), puis les Espagnols, les Néerlandais et les Suédois à égalité (5%).
On peut également noter que les Etats-Unis sortent du lot en matière de foi, puisque 49% des américains interrogés ont déclaré que la religion était « très importante dans leur vie » contre 24% des Espagnols et 17% des Coréens.
Le Pew Research Center précise dans son évaluation que « tous les pays étudiés faisaient l’objet d’ordonnances de distanciation sociale et, ou de verrouillage national en raison du COVID-19 », que « tous n’ont pas connu la maladie de la même manière » et enfin, que la situation a évolué et « considérablement changé depuis que l’enquête a été menée. »
Camille Westphal Perrier